Une affluence record et un rayonnement international
L’Exposition, qui s’est étendue sur une période de 199 jours, a attiré près de 13 millions de visiteurs sur le site du Solbosch. Ces visiteurs ont eu l’occasion de découvrir les contributions de vingt pays étrangers ainsi que les produits présentés par plus de 29.000 exposants. Cette exposition a été marquée par la remise aux exposants méritants de quelque 19.000 récompenses, sous forme de médailles et de diplômes. Elle a véritablement laissé une empreinte indélébile dans l’histoire des expositions en Belgique et a démontré le rayonnement international de l’événement ainsi que l’intérêt qu’il a suscité auprès du public.
Quand l’adversité devient une opportunité
Un incendie majeur ravagea l’exposition de 1910 la nuit du 14 au 15 août. Cet événement inattendu suscita curieusement un regain d’intérêt auprès du public. Dès le lendemain, des milliers de visiteurs affluèrent pour découvrir les ruines fumantes, révélant les coulisses du décor. Les responsables réagirent rapidement, soulignant que seule une petite partie des pavillons était détruite, et réorganisèrent l’espace sans interrompre les visites. Leur professionnalisme et leur détermination à offrir une expérience inoubliable aux visiteurs face à cet incident imprévu furent remarquables.
L’impact méconnu de l’exposition de 1910
Après la clôture de l’exposition de 1910, tous les bâtiments furent démolis, et malheureusement, le souvenir de cet événement au Solbosch s’est largement estompé. Cependant, il a laissé une empreinte significative sur l’infrastructure urbaine de la région. Les routes et les voies de circulation ont été modifiées pour faciliter l’urbanisation rapide de nouveaux quartiers. De plus, l’exposition a bénéficié d’une publicité exceptionnelle, dépassant les attentes en termes de visibilité et de rayonnement médiatique. Cet événement a laissé une trace durable dans l’histoire régionale.
L’exposition en cartes postales
En plus des affiches publicitaires, l’exposition a également créé une collection unique de cartes postales. Elles ont été envoyées dans le pays et à l’étranger, contribuant ainsi à promouvoir l’événement et à attirer l’attention nationale et internationale.
Après l’Expo
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La convention de 1907 : Un nouvel essor pour Bruxelles
La convention de 1907 a créé un quartier dynamique à Bruxelles, avec l’avenue des Nations (renommée Franklin Roosevelt) en son centre. Cette avenue a joué un rôle clé dans le développement harmonieux des banlieues bruxelloises, selon la vision de Victor Besme. Elle visait à compléter la ceinture de boulevards de l’est de la capitale, reliant les quartiers d’Ixelles, Boitsfort et Auderghem, ainsi que les avenues Louise et Tervuren. Cette nouvelle avenue a renforcé les connexions et favorisé l’urbanisation cohérente de la région de Bruxelles.
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Un cadeau généreux offert par la Ville de Bruxelles
En 1921, la Ville de Bruxelles a offert généreusement à l’ULB un vaste espace entre les avenues des Nations, Adolphe Buyl, Jeanne et Antoine Depage. Cette donation a comblé les attentes de l’université qui cherchait depuis longtemps un campus adapté à ses besoins. Grâce à cette initiative, l’ULB a pu développer son campus et poursuivre ses activités académiques dans des installations appropriées.
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Des critères exigeants pour un quartier d’exception
La Ville de Bruxelles a établi des conditions strictes pour les constructions le long de l’avenue des Nations. Celles-ci incluent une vocation résidentielle prédominante, une harmonie architecturale par le style et la hauteur des bâtiments, des voies de circulation bien aménagées, ainsi que des façades décoratives. Ces exigences reflètent l’ambition de Bruxelles-Ville de créer un quartier résidentiel prestigieux, témoignant de son engagement envers l’esthétique et l’excellence urbanistique.
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Les constructions clés le long de l’avenue des Nations à l’ULB
En 1924, les premières maisons et le premier bâtiment de l’ULB furent construits le long de l’avenue des Nations. L’architecte Alexis Dumont devint l’architecte exclusif de l’ULB pendant près d’une décennie. Il réalisa une partie du bâtiment J en 1928 et conçut la cité Paul Héger en 1931. Ces réalisations architecturales ont façonné le paysage du campus de l’ULB.
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L’expansion post-Seconde Guerre mondiale
Après la Seconde Guerre mondiale, le quartier s’est étendu jusqu’en 1960 avec l’ajout des dernières sections de l’avenue, dont l’avenue du Chili, l’avenue de l’Uruguay et l’avenue de la Forêt. Cette expansion a favorisé la croissance et la diversification de la zone, enrichissant son tissu urbain.
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Transformation diplomatique
Dans les années 1960, de nombreuses maisons et hôtels privés ont été remplacés par des ambassades et des résidences d’ambassadeurs. Deux ambassades ont particulièrement marqué cette période : celle du Canada et celle de la Côte d’Ivoire. Ces bâtiments ont été spécialement conçus pour servir de représentations diplomatiques.