Les expositions universelles sont conçues pour mettre en valeur le savoir-faire des différents pays, offrant ainsi une vitrine industrielle et technologique. La première exposition universelle eut lieu à Londres en 1851, avec l’ambition que chaque pays présente ses innovations et produits dans un pavillon typique de son pays. Une exposition est qualifiée d’universelle lorsque tous les aspects de l’humanité y sont représentés et que tous les pays peuvent y participer. Ces expositions permettent au monde de découvrir de nouvelles technologies telles que la télévision et le téléphone.
3 objectifs principaux
L’objectif économique
Les présentations du savoir-faire conduisent à des accords commerciaux.
L’objectif culturel
Le public peut découvrir les nouvelles technologies, apprécier l’art et en visitant les pavillons étrangers, s’intéresser aux différentes cultures et techniques.
L’objectif politique
Le pays organisateur devient le centre de l’exposition, diffusant ainsi ses idées et ses messages auprès des visiteurs.
le Bureau International des Expositions (BIE)
Étant donné l’absence de réglementation sur la réalisation des expositions, les organisateurs établissent leurs propres règles. À partir de 1900, les organisateurs cherchent à présenter des expositions à grande échelle, ce qui les rend très coûteuses. Par conséquent, le public a commencé à se poser des questions sur l’utilité de ces événements.
En 1912, une réglementation sur les expositions aurait dû être signée à Berlin. Cependant, en raison de la Première Guerre mondiale, cette signature fut reportée à novembre 1928 à Paris. Trente-neuf pays ont signé cette convention, et c’est à ce moment-là que le Bureau International des Expositions (BIE) a été créé.
Expositions remarquables
Londres 1851
Un triomphe au Palais de Cristal
En 1851, Londres était l’hôte de la toute première Exposition universelle, un événement révolutionnaire qui allait marquer l’histoire. Organisée à l’initiative du Prince Albert, époux de la reine Victoria, et soutenue par Henry Cole, inventeur de renom, cette exposition ambitieuse avait pour but de présenter les réalisations et les avancées de l’industrie et de la technologie.
Le lieu choisi pour cette exposition était un grand bâtiment connu sous le nom de “Palais de Cristal”, conçu par l’architecte Joseph Paxton. Ce palais, construit en fer et en verre, s’inspirait d’une serre et permettait de préserver les essences précieuses du parc environnant. Son architecture légère, peu coûteuse et facilement déplaçable était une véritable prouesse.
Points forts
॰ Durée : du 1er mai au 11 octobre 1851 ॰ Nombre de visiteurs : + 6.000.000 ॰ Emblème : Le Palais de Cristal ॰ Prix d’entrée : entre une livre sterling et un shilling ॰ Coûts : 913 000 livres ॰ Bénéfices : 150 000 livres
Bruxelles 1897
Splendeur au Parc du Cinquantenaire
En 1897, l’Exposition Universelle de Bruxelles a célébré les réalisations du XIXe siècle. Au parc du Cinquantenaire, des pavillons nationaux reflétant divers domaines comme l’industrie, les arts, la technologie, les sciences et l’agriculture ont attiré les visiteurs. Événements culturels, concerts et conférences ont enrichi l’expérience, mettant en lumière le Palais des Beaux-Arts et le Pavillon du Congo. Cependant, il est important de reconnaître que cette exposition a également hélas présenté une triste vérité à travers les « zoos humains, » où des personnes de différentes cultures étaient exhibées comme des curiosités.
Malgré cette ombre, l’exposition a favorisé les échanges mondiaux, stimulé l’essor technologique et artistique, contribuant à l’art nouveau. Son héritage se reflète dans la promotion des interactions culturelles et scientifiques internationales, renforçant le statut mondial de Bruxelles.
Points forts
॰ Durée : 10 mai au 8 novembre 1897 ॰ Nombre de visiteurs : + 6.000.000 ॰ Emblème : L’Art Nouveau belge ॰ Prix d’entrée : inconnu ॰ Coûts : inconnu ॰ Bénéfices : inconnu
Paris 1889
De la Révolution à la Tour Eiffel
L’exposition universelle de Paris en 1889 avait pour objectif de célébrer le centenaire de la révolution française et de mettre en valeur le droit au travail. En raison du contexte révolutionnaire de l’époque, plusieurs pays monarchiques tels que la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Allemagne et d’autres ont décliné l’invitation à participer à cette exposition.
Attractions phares de l’exposition : la Tour Eiffel et la Galerie des Machines. La Tour Eiffel, en fer, était une prouesse vertigineuse. La Galerie des Machines, également en fer, impressionnait par sa vaste superficie.
L’exposition s’est déroulée sur le Champ de Mars, la Colline de Chaillot, les bords de la Seine et l’Esplanade des Invalides, offrant ainsi un vaste espace pour accueillir les différentes expositions et pavillons.
Points forts
॰ Durée : du 6 mai au 31 octobre 1889 ॰ Nombre de visiteurs : + 32.250.000 ॰ Emblème : La Tour Eiffel ॰ Prix d’entrée : 1 franc ॰ Coûts : 41.500.000 francs ॰ Bénéfices : 8.000.000 francs
Bruxelles 1958
Dans l’Étau de la Guerre Froide
L’exposition universelle de Bruxelles en 1958 s’est tenue pendant la Guerre froide. Les pavillons de l’URSS et des États-Unis étaient remarquables par leur taille et leur propagande. L’URSS mettait en avant Spoutnik, le premier satellite artificiel, tandis que les États-Unis projetaient le film “America the Beautiful” en 360 degrés pour une expérience immersive.
L’objectif de l’exposition était de promouvoir les progrès techniques de manière pacifique, symbolisés par l’Atomium. L’architecture était novatrice avec de nouvelles formes et technologies. Dans la section belge, les visiteurs pouvaient découvrir le village congolais, témoignant de l’influence de la colonisation.
L’exposition a eu lieu au Heysel, comprenant le parc de Laeken, le château et le parc du Belvédère, ainsi que le bois d’Ossegem, accessibles en téléphérique et en train.
Points forts
॰ Durée : du 17 avril au 19 octobre 1958 ॰ Nombre de visiteurs : + 41.000.000 ॰ Emblème : Atomium ॰ Prix d’entrée : 30 francs belges ॰ Coûts : 2.530.500.000 francs belges ॰ Bénéfices : 41.390.000 francs belges